Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), négocient avec la société russe Glavkosmos pour se doter de satellites. Une avancée majeure pour renforcer la sécurité et stimuler le développement de ces nations.
À Bamako, les ministres de la Communication et de l’Économie des trois pays de l’AES se sont réunis pour discuter avec Glavkosmos, branche de l'agence spatiale russe Roscosmos. L’objectif : acquérir deux types de satellites. Le premier, destiné aux télécommunications, favorisera l’accès à Internet, à la télévision et à la radio. Le second, centré sur la sécurité, permettra la surveillance des frontières et la gestion des catastrophes naturelles.
Lors d'une audience avec le président malien de la Transition et président en exercice de la Confédération des Etats du Sahel, le colonel Assimi Goïta, l'importance de ce projet pour la souveraineté technologique de l'AES a été soulignée. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de former des experts locaux pour garantir l’autonomie dans l’exploitation de ces satellites.
Le représentant de Glavkosmos, Ilya Tarasenko, a exprimé le plein engagement de la Russie dans la réalisation de cette initiative, vue comme un projet commun au bénéfice des trois États. Il a mis l’accent sur son potentiel à améliorer à la fois la sécurité et l’économie de la région grâce à l’usage des technologies spatiales.
Avec ce projet, l’AES entre dans l’ère spatiale, affirmant sa volonté de se doter des outils modernes pour assurer son indépendance et son développement.
TECH/SAHEL - L’AES se tourne vers la Russie pour sa révolution spatiale