Le 7 septembre 2024, l'église Cristo Risorto de Hedzranawé a accueilli une cérémonie émouvante, marquée par la présence du Président de la République, Faure Gnassingbé, ainsi que de personnalités religieuses venues d'Afrique et d'ailleurs, pour rendre un dernier hommage à Monseigneur Yves Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, Archevêque Métropolitain de Lomé, décédé le 4 août 2024 à l'âge de 61 ans.
Des prières ont été dites pour le repos de l'âme de l'illustre disparu, reconnu pour son engagement infatigable en faveur de la paix et de la réconciliation au Togo. La messe d'enterrement, célébrée par le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque de Kinshasa et Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), a été ponctuée d'hommages retraçant le parcours spirituel et humain du défunt. Tous les témoignages ont souligné le dévouement total de Monseigneur Barrigah à l'œuvre de Dieu et à la promotion de la cohésion sociale.
Le Président Faure Gnassingbé a eu l'honneur d'asperger le cercueil d'eau bénite, un geste symbolique qui exprime ses condoléances et sa solidarité envers l'Église Catholique, ainsi que la famille du prélat.
La veille, une cérémonie d'hommage national s'est tenue au palais présidentiel, dirigée par le Premier Ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, représentant le Chef de l'État.
À l'annonce du décès de Mgr Barrigah-Bénissan, une multitude d'hommages provenant de divers horizons et personnalités a afflué. Trois jours après cette tragédie nationale, Faure Gnassingbé a exprimé ses condoléances de manière solennelle à la Conférence des Évêques du Togo.
« Mgr Barrigah-Bénissan a été une figure éminente de notre pays, dévoué à la cause de la paix, de la réconciliation et de la justice sociale », avait alors déclaré le Président de la République.
Pour mémoire, Mgr Yves-Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, ordonné prêtre en 1987, fut nommé Évêque d'Atakpamé en 2008 avant de devenir Archevêque de Lomé en 2019. Théologien érudit, il a également présidé la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) de 2009 à 2012, où il a œuvré pour la réconciliation nationale.
Ce prêtre extraordinaire laisse derrière lui un héritage spirituel, culturel et humanitaire indélébile. Quelques heures après ses funérailles, les demandes en faveur de sa canonisation se font de plus en plus nombreuses.
SOCIETE/TOGO - Des hommages extraordinaires pour un prêtre extraordinaire