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USA/MULTILATÉRALISME - Les Etats-Unis n'imposent pas un choix à l'Afrique

Les autorités américaines affirment leur volonté de ne pas contraindre les pays africains à choisir entre leurs partenaires internationaux. Lors d'une récente réunion, Frances Brown, directrice des relations avec l'Afrique au Conseil de sécurité nationale, a souligné que l'approche des États-Unis consiste à offrir aux nations africaines la possibilité de prendre des décisions souveraines concernant leurs alliances économiques et politiques.

L'annonce de la visite officielle de Joe Biden en Angola, prévue du 2 au 4 décembre 2024, s'inscrit dans ce cadre. Cette visite marque une étape significative dans les relations entre les États-Unis et le continent africain, notamment à un moment où la concurrence géopolitique avec la Chine et la Russie est de plus en plus palpable. Frances Brown a précisé que l'administration Biden privilégie le commerce et l'investissement, tout en cherchant à résoudre des défis communs avec ses partenaires africains.

Une approche axée sur le choix

Frances Brown a affirmé que l'objectif n'est pas d'imposer un choix aux pays africains, mais plutôt de leur donner les moyens de faire leurs propres choix. "Nous ne forçons pas les pays à choisir", a-t-elle déclaré, ajoutant que le président Biden a toujours encouragé cette autonomie décisionnelle. Cette philosophie se reflète dans les engagements américains en matière d'investissement en Afrique, où plus de 80 % des 55 milliards de dollars promis lors du Sommet des dirigeants africains en 2022 ont déjà été investis.

Les enjeux de la visite

La visite de Joe Biden en Angola est particulièrement significative car elle représente la première visite officielle d'un président américain en fonction sur le continent depuis celle de Barack Obama en 2015. L'Angola, qui est un partenaire stratégique pour les États-Unis grâce à son excédent commercial et sa position géographique, sera au centre des discussions sur divers sujets, y compris la sécurité régionale et la transition énergétique.

Le corridor de Lobito, un projet d'infrastructure clé reliant l'Angola à d'autres pays riches en ressources naturelles, sera un point focal durant cette visite. Ce projet vise non seulement à améliorer la connectivité économique mais aussi à renforcer les communautés locales et à faciliter l'accès à l'éducation et aux marchés agricoles. 

Alors que Joe Biden conclut son mandat, sa visite en Angola pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique dans les relations américano-africaines. En adoptant une approche basée sur le respect des choix souverains des pays africains, les États-Unis cherchent à solidifier leur présence sur le continent face à la montée en puissance d'autres acteurs comme la Chine et la Russie. Cette stratégie pourrait bien redéfinir les partenariats économiques et politiques entre les États-Unis et l'Afrique pour les années à venir.

La Rédaction 

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