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TOGO/SENATORIALES 2025 - La DMP n'y participera pas: Elle réclame le retour à la souveraineté populaire

Les élections sénatoriales, prévues au Togo pour février 2025, divisent la classe politique. Alors que le gouvernement présente ce scrutin comme une étape majeure de la vie politique du pays, l'opposition y voit une nouvelle manœuvre pour consolider le pouvoir en place. La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) exprime son rejet catégorique de ce processus électoral, le qualifiant de coup d'État constitutionnel.

Les élections Sénatoriales du 2 février 2025, qui verront 2/3 des sénateurs élus et 1/3 nommés par le Chef de l'État, s'inscrivent dans le processus de mise en place des institutions de la 5e République au Togo. Dans une déclaration rendue publique ce 12 décembre 2024, la Conférence des Présidents de la DMP souligne que cette initiative est largement rejetée par la population togolaise. Le corps électoral, composé uniquement de grands électeurs (1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux), ''limite considérablement la représentativité'', fait remarquer la Conférence. 

Elle conteste également la légitimité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d'organiser ces élections, estimant que sa composition actuelle ne respecte pas les prescriptions du code électoral, qui exige une représentation conforme à celle de l'Assemblée nationale. 

En outre, la DMP a mis en lumière la grave crise économique et financière que traverse le Togo, tout en critiquant la création dans une telle situation, d'une chambre sénatoriale ''sans aucune utilité mais qui serait un gouffre financier''. Elle appelle à une réflexion sur les priorités nationales plutôt qu'à l'instauration d'institutions jugées superflues. Par ailleurs, le regroupement rappelle que la constitution adoptée le 6 mai 2024 l'a été contre la volonté du peuple, privant ainsi les Togolais de leur droit fondamental de choisir leur président. La Conférence des Présidents exhorte les citoyens à demeurer ‘’vigilant et à continuer à exiger le retour de leur constitution’’ de 1992.

Au vue donc de toutes ces observations, la DMP refuse de participer aux élections sénatoriales du 2 février 2025, affirmant que toute implication serait perçue comme ‘’une trahison envers le peuple qui rejette massivement la Constitution du 6 mai 2024’’. Ce regroupement de partis politiques et d'organisations de la société civile appelle à la restauration de la souveraineté du peuple.

La Rédaction

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