Se rendre au contenu

TOGO/MEDIA - Menaces et intimidations: Qui en veut à Albert Agbéko ?

Le journaliste togolais Albert AGBEKO, directeur de TOGO SCOOP, est dans le viseur. Quelques jours après avoir été agressé lors d'un reportage politique, il est désormais la cible de menaces. Sa rédaction craint pour sa sécurité et appelle les autorités à protéger la liberté de la presse.


Les attaques contre la liberté de la presse au Togo semblent prendre une tournure inquiétante. Albert AGBEKO, Directeur de publication du journal en ligne TOGO SCOOP, est une nouvelle fois la cible de menaces et d'intimidations. Le 3 octobre 2024, il reçoit un appel anonyme, émis d’un numéro masqué, au cours duquel l'interlocuteur inconnu l’a mis en garde de manière explicite : « Vous continuez vos activités, on vous demande d’arrêter vous refusez, nous allons vous rentrer dedans. Vous ternissez l'image du pays ». Ce message menaçant vient quelques jours après une agression physique subie par AGBEKO lors d’un événement politique à Lomé, où son matériel, notamment son téléphone, avait été confisqué. 


Cet incident n’est pas isolé. En moins de six mois, Albert AGBEKO a été victime de deux menaces directes, mettant en péril sa sécurité et compromettant son travail de journaliste. Ces événements amènent à s’interroger sur la situation des médias au Togo, où certaines organisations de la société civile expriment régulièrement des préoccupations concernant la liberté de la presse.


A la suite de cet appel anonyme, la rédaction de TOGO SCOOP, par la voix de sa rédactrice en chef Francine Dzidula, a immédiatement réagi en alertant les organisations de presse et de défense des droits humains. « Nous prenons l’opinion publique nationale et internationale à témoin », peut-on lire dans le communiqué, un appel à la solidarité envers les journalistes togolais. La rédaction interpelle également les autorités du pays, les exhortant à prendre des mesures immédiates pour protéger son directeur et garantir le plein exercice de la profession journalistique, conformément aux principes de liberté d’expression et de pluralisme.


L’origine de ces menaces demeure incertaine, soulevant des interrogations quant à l’identité des auteurs ou des éventuels commanditaires. Bien que l’appel reçu par AGBEKO ait été anonyme, la nature des propos tenus laisse planer des doutes sur l’existence d’un réseau de personnes mal intentionnées cherchant à intimider les journalistes couvrant des sujets sensibles. Cette situation appelle à une enquête approfondie pour non seulement identifier les responsables, mais aussi éclaircir les motivations derrière ces actes, afin de garantir un environnement médiatique sûr et respectueux des principes démocratiques.


Alors que cette enquête se fait attendre, la rédaction de TOGO SCOOP  et plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, continuent de plaider pour une presse libre et protégée au Togo, dans l'espoir que ces intimidations ne deviennent pas la norme pour ceux qui s'efforcent de relater les faits avec professionnalisme.​

Partager cet article
Étiquettes
Archive
Se connecter pour laisser un commentaire.
POLITIQUE/CÔTE D'IVOIRE - Le PPA-CI exige une révision électorale transparente avant la présidentielle de 2025