Pour la première fois depuis la chute de son régime le 7 décembre 2024, Bachar Al-Assad s'est exprimé dans un discours retransmis depuis Moscou.
Dans ce message, il a rejeté les allégations selon lesquelles son départ de Syrie aurait été planifié ou qu'il aurait fui face à l'avancée des forces rebelles. Au contraire, il a affirmé avoir rempli ses fonctions jusqu'aux dernières heures des combats à Damas, avant de se retirer vers la base aérienne russe de Hmeimim pour coordonner les efforts militaires.
La chute de Damas a été marquée par une offensive rapide des rebelles, principalement dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a pris le contrôle de la capitale syrienne. Les forces gouvernementales ont abandonné l'aéroport de Damas peu après le départ d'Assad, laissant place à un vide de pouvoir et à une incertitude politique croissante. Dans son discours, Assad a insisté sur le fait que son départ n'était pas une capitulation, mais un acte stratégique pour continuer à lutter contre ce qu'il qualifie d'«offensive terroriste''.
Il a également souligné son engagement envers le peuple syrien et l'armée, affirmant qu'il n'avait jamais envisagé de démissionner ou de s'exiler . Pour lui, ''la seule voie possible était de poursuivre le combat contre l'offensive terroriste ».
Le nouveau gouvernement intérimaire, dirigé par le Premier ministre Mohammad al-Bachir, a promis stabilité et respecté les droits de tous les citoyens syriens. Cependant, la communauté internationale reste vigilante face aux développements en Syrie, particulièrement concernant le traitement des minorités dans un pays déjà fracturé par des années de guerre civile.
La chute d'Assad marque un tournant dans l'histoire syrienne, mais soulève également des questions cruciales sur l'avenir politique et social du pays dans un contexte où les acteurs régionaux rivalisent pour influencer la transition.
La Rédaction
SYRIE - Bachar Al- Assad s'est exprimé depuis Moscou