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ONU/MALI - Un plaidoyer contre le soutien au terrorisme et pour une réforme du multilatéralisme

Lors du Sommet de l’Avenir, qui s’est tenu à New York le 22 septembre 2024, le Mali, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a fermement dénoncé le soutien au terrorisme international, notamment au Sahel. Le discours prononcé au nom du Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État malien, a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération internationale pour combattre ce fléau, tout en appelant à une réforme profonde des institutions multilatérales.


M. Diop a mis en lumière l’échec de l’intervention internationale au Mali, après une décennie de présence des forces étrangères. Face à cet échec, le gouvernement malien a pris la décision de renforcer ses propres capacités militaires, ce qui a permis des avancées notables dans la lutte contre les groupes terroristes et la préservation de l’intégrité nationale.


Le ministre malien a également exprimé sa gratitude aux pays et organisations qui ont soutenu le Mali à la suite des attaques terroristes du 17 septembre 2024 à Bamako, tout en lançant un appel pressant à la communauté internationale. Il a exhorté les États à honorer leurs engagements internationaux en traduisant en justice les responsables et soutiens financiers du terrorisme, conformément à la déclaration du Conseil de sécurité du 20 septembre 2024.


Un point clé du discours a été la dénonciation du soutien présumé de l’Ukraine au terrorisme international. La Confédération des États du Sahel, présidée par le Mali, a condamné ce soutien qu’elle qualifie de "délibéré" et appelle le Conseil de sécurité des Nations Unies à agir contre ce qu’elle considère comme une menace pour la stabilité régionale. Cette accusation marque une escalade dans les tensions géopolitiques au Sahel, où des acteurs extérieurs sont régulièrement pointés du doigt pour leur rôle dans la déstabilisation de la région.


Abdoulaye Diop a, par ailleurs, appelé à une réforme des institutions multilatérales, notamment le Conseil de sécurité et les institutions financières internationales, afin de mieux refléter les réalités contemporaines. Il a plaidé pour une gouvernance plus inclusive, équitable et représentative, à même de répondre aux aspirations des peuples du Sud global et de l'Afrique.


Enfin, le ministre a souligné l’importance du développement durable, de l’inclusion des jeunes dans les politiques publiques et de l’utilisation de la technologie pour réduire la fracture numérique au Mali. Il a réaffirmé l’engagement du Mali à participer activement à la réalisation des objectifs ambitieux du Pacte de l’Avenir.


Ce discours marque la volonté du Mali de jouer un rôle central dans la refonte de la coopération internationale, tout en dénonçant les menaces qui pèsent sur sa stabilité et celle du Sahel.

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