À l’occasion du 64e anniversaire de l'indépendance du Mali, le président de la transition, Colonel Assimi Goïta, a dressé un tableau mitigé de la situation économique du pays. Dans son discours, il a souligné l'impact significatif de la crise sécuritaire sur l'économie malienne, entravée par une augmentation des dépenses militaires au détriment d'autres secteurs essentiels.
Le Mali, en proie à une insécurité grandissante, a dû allouer des ressources considérables à la défense, notamment pour l'acquisition d'équipements et le renforcement des capacités opérationnelles des Forces armées maliennes (FAMa). Ces dépenses, bien que nécessaires pour restaurer l'intégrité territoriale, pèsent lourdement sur les finances publiques et retardent les investissements dans d'autres domaines clés, comme l’éducation et la santé.
Malgré ces défis, le pays parvient à maintenir une certaine stabilité économique. Selon Goïta, le Mali a collecté 1 291 milliards de francs CFA de recettes publiques au 31 juillet 2024, un chiffre rassurant dans un contexte difficile. De plus, le gouvernement a levé 479 milliards de francs CFA sur le marché financier régional pour financer les déficits budgétaires, un signe de la confiance des investisseurs dans la capacité du Mali à honorer ses engagements.
Par ailleurs, des efforts sont faits pour maîtriser l'inflation, stabilisée à moins de 3%, en dessous de la norme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Confronté à ces défis majeurs, le président Goïta a souligné la nécessité de consolider la souveraineté du Mali, tout en avançant dans les réformes économiques et sociales visant à améliorer le quotidien des Maliens. Malgré l'ampleur de ces obstacles, le président de la transition demeure confiant en l'avenir du pays.
ECONOMIE/MALI - Crise sécuritaire au Mali : un frein majeur à la reprise économique