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NIGER/SOCIETE - Réécrire l’histoire pour tourner la page coloniale

Dans le cadre d'une démarche visant à restituer l’histoire du Niger sous un prisme authentique, le gouvernement de transition a relancé le projet de réécriture de l’histoire générale du pays. Sous la présidence du Pr. Maikoréma Zakari, un comité ad hoc a été mis en place pour mener cette mission ambitieuse, initiée depuis plusieurs années mais restée en suspens. 


Le gouvernement de transition du Niger marque un tournant décisif dans la quête de réappropriation de son passé. Par un décret signé le 18 novembre, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, a officialisé la création d’un comité ad hoc chargé de réécrire l’histoire générale du Niger. 


Ce comité, dirigé par le Pr. Maikoréma Zakari, figure emblématique de la recherche académique au Niger, regroupe plusieurs historiens, archéologues et chercheurs émérites. Leur mission : reconstruire une histoire libérée de l’influence coloniale, trop longtemps dominante dans les récits officiels et les manuels scolaires. 


Dans cette optique, une réunion de partage s’est tenue le 22 novembre, rassemblant les principaux experts du pays. L’objectif était d’écouter les propositions, partager les visions et jeter les bases méthodologiques de cette réécriture historique. 


Un projet à portée symbolique et identitaire


Ce projet, selon les autorités, entend corriger ces biais en donnant au Niger une narration historique fidèle à ses réalités. Le pays s’inscrit ainsi dans une dynamique de renaissance identitaire, amorcée il y a quelques mois par le changement de noms de certaines places et monuments historiques à Niamey. La place Montreuil, par exemple, a été rebaptisée place Thomas Sankara, en hommage à ce symbole de la lutte anti-impérialiste. 


Une ambition qui dépasse le Niger 


Ce chantier de réécriture, bien que centré sur le Niger, reflète une aspiration continentale à revisiter les récits historiques africains souvent écrits ou influencés par des regards extérieurs. À travers cette initiative, le Niger pourrait devenir un exemple pour d’autres nations cherchant à réconcilier leur passé avec leurs valeurs et leurs aspirations actuelles. 


La réécriture de l’histoire générale du Niger ne se limitera pas à corriger les récits du passé. Elle vise à offrir aux générations futures une vision réaffirmée de leur identité, un outil de fierté et de résilience face aux défis d’aujourd’hui et de demain.


La Rédaction

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